« MAIS OU SONT PASSES LES OVNI ? »
Le spécialiste a du mal à se défaire de la question. Dans sa version narquoise, elle est ravalée au rang de marotte guère plus sérieuse que les investigations sur NESSI, le monstre du LOC NESS, BIG FOOT, le monstre du Yéti. D’autres troublés y voient la plus fantastique interrogation posée à l’humanité. Comment expliquer aujourd’hui la quasi-disparition des médias de ce qui autrefois, les années 50/60, faisaient parfois les unes des journaux?
Le 1er Janvier 2010, il y a bien eu cette bizarre histoire à l’ile d’Oléron d’un objet stationnaire, puis disparaissant à grande vitesse, rapportée dans le journal local par un insulaire. A la fin de l’articulet on annonçait, que le GEIPAN, la cellule du CNES qui étudie les « Soucoupes Volantes » comme on appelait jadis les OVNI, lançait une enquête pour conclure quelques semaines plus tard que le mystère n’en n’était pas un. Un résidant hollandais, cette nuit du 1er Janvier, avait bricolé une mini montgolfière qui, lors d’un vol chaotique, créa l’illusion de l’OVNI. L’incident donna lieu à quelques mentions dans la presse généraliste. L’opinion fatiguée par un mystère qui la plupart du temps se dilue aux premières investigations des enquêteurs, se conforte dans l’idée que le phénomène OVNI, n’est que rumeurs et bavardages et ne constitue pas un sujet d’étude sérieux.
Plus d’OVNI, parce que quand on creuse un peu, tout fini par s’expliquer comme à l’Ile d’Oléron ? Plus d’OVNI parce qu’on ne sait pas les voir?
Ou qu’on ne veut pas voir …
Hormis la journée qu’on lui consacre dans les émissions de Télé, on ne parle plus également du Sida. Il fait cependant chaque année près de 3 millions de morts ! Au total depuis l’apparition de la pandémie on en compte 4O millions ! Dans les années 80 il ne se passait pas une journée sans que ne tombe une information sur le thème. Aujourd’hui plus un mot de la pandémie. Ou si peu… Le mal et ses terribles conséquences sont intégrés dans le vécu, ne constituant plus une préoccupation des sociétés qui se polarisent sur d’autres urgences. D’autres
épidémies, le NH/N1 récemment. Qui à leur tour se diluent dans la banalité du quotidien.
Les OVNI suivent peut être le même processus d’intégration sociétale avec d’autant plus d’aise, de discrétion qu’ils ne constituent pas en soi – apparemment – d’éléments perturbateurs des dites sociétés. Donc indécelables à une prise de conscience générale.
Pourquoi n’accorderions nous pas aux énigmatiques OVNI, la capacité d’avoir délaissé le système solaire, dont nous constituons, dit- on, le plus beau fleuron de la galaxie, pour d’autres aventures cosmiques ? Dans ces milliards d’amas galactiques où éclosent des milliards de planètes, il doit y avoir une foultitude de civilisations qui méritent le voyage. Si les OVNI sont ces prodigieuses machines à explorer l’espace, le temps, les Univers parallèles dont on commence à soupçonner l’existence, la minuscule planète bleue, sur cette route des étoiles, n’est qu’une étape parmi d’autres. Pour les arpenteurs cosmiques peut être même sans intérêt. Voire à éviter.
Le silence des OVNI, une énigme dans l’énigme.
Robert ROUSSEL